Nom : Dascalu
Prénom : Camelia
Statut : Doctorante sous la direction d'Aliyah Morgenstern
Adresse professionnelle : Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
Institut du Monde Anglophone
5 rue de l'Ecole de Medecine
75006 Paris
Thèmes de recherche : Résumé de la thèse :
La référence à la première personne dans l’usage typique et dans l’usage autistique: Perspectives sémantiques, pragmatiques et cognitives
First-Person Referents in Typical and Autistic Usage: Semantic, Pragmatic and Cognitive Perspectives
Le sujet de notre recherche concerne la référence à la première personne dans l’usage typique et l’usage autistique, dans les énoncés simples et dans les énoncés de croyance portant sur soi-même comme par exemple : « Je suis là » et « Je crois que je suis là ». Les enfants atteints d’autisme ne peuvent pas maîtriser le changement des pronoms en fonction du rôle joué par les personnes dans le discours : par exemple, si c’est moi qui parle, « tu » devient « je », si tu me parles, « je » devient « tu ». La problématique de notre recherche se dessine à partir des questions suivantes : Peut-on dire que la référence à la première personne se limite à l’usage du pronom « je » ou peut-on imaginer un autre type de référence à la première personne sans la maîtrise de « je »? Cette autre forme de référence est-elle accessible aux enfants atteints d’autisme et /ou aux enfants typiques ? Comment peut-on relier la pensée au langage, dans le but d’effectuer un traitement sémantique et pragmatique adéquat de la première personne, en tenant compte d’un autre profil cognitif comme le cas de l’autisme ? Afin de répondre à ces questions, nous allons nous situer dans une perspective pluridisciplinaire : linguistique, psycholinguistique, philosophie du langage, sciences cognitives, et ayant comme appui à notre étude un corpus centré sur l’usage de la référence à la première personne chez les enfants typiques et les enfants atteints d’autisme. |
Our research focuses on first-person referents in both typical and autistic usage, in both simple utterances and utterances of belief about oneself, such as, “I’m here,” and “I think that I’m here.” Autistic children cannot master changing pronouns according to the role played by people in a discourse. For example, if I am talking, “you” becomes “I.” If you are talking, “I” becomes “you.” The problem at hand takes its shape from the following questions: Can we say that the first-person referent is limited to the pronoun “I,” or can we imagine another kind of first-person reference without having mastered the “I”? Would this other kind of reference be accessible to autistic and normally-developing children? How can we link thoughts and language with the intention of carrying out an adequate first-person semantic and pragmatic processing, while keeping in mind an alternative cognitive profile such as that of autistic children? In order to answer these questions, we will take a pluridisciplinary approach: linguistic, psycholinguistic, philosophy of language and cognitive sciences will all support our study centered on first-person reference in typical and autistic children. |