Nom : Leroy Prénom : Sandrine Statut : Doctorat sous la direction de Christelle Maillart et Christophe Parisse Adresse professionnelle : Université de Liège
Thèmes de recherche : Résumé de la thèse : Les difficultés morphosyntaxiques des enfants dysphasiques dans une perspective constructiviste Sandrine Leroy, Doctorat en Orthophonie, Université de Liège (Belgique) Directeurs de thèse : Christelle Maillart (Université de Liège) et Christophe Parisse (Université Paris Ouest - Nanterre La Défense Ce projet a pour objectif d’appréhender la trajectoire du développement morphosyntaxique en pathologie en se focalisant sur l’apparition et le fonctionnement de dispositifs grammaticaux chez des enfants dysphasiques. Il s'inscrit dans le cadre des théories cognitivo-fonctionnelles qui postulent l’émergence progressive des structures du langage via l’utilisation de processus cognitifs généraux (Bybee, 2002 ; Tomasello, 2003 ; Goldberg, 2006). Les hypothèses théoriques qui en émanent suggèrent que l’enfant développe la plupart de ses nouvelles formes en complexifiant et en généralisant ses propres productions antérieures. A l’heure actuelle, si les hypothèses issues du courant cognitivo-fonctionnel ont été éprouvées à diverses reprises auprès d'enfants tout-venant, elles n’ont pas encore été testées auprès d'enfants présentant des troubles langagiers. Or, cette approche nous offre des pistes de réflexion riches sur les mécanismes cognitifs intervenant dans le développement langagier, permettant d'envisager de nouvelles perspectives théoriques pour expliquer les difficultés des enfants dysphasiques. Nous suggérons que, contrairement aux enfants tout-venant, les enfants dysphasiques présenteraient des difficultés pour généraliser leurs schémas de construction. Ils emploieraient davantage de formes dites lexicalisées, ce qui expliquerait leurs difficultés morphosyntaxiques (Leroy, Parisse, & Maillart, 2009). Dans le cadre de ce projet, dix enfants dysphasiques sont suivis. Le travail consiste systématiquement en deux phases qui sont reproduites à trois reprises. D’abord, une phase de recueil de langage spontané qui permet de disposer de matériel sur le langage de l’enfant et de son environnement à un moment précis de son développement. Dans ce cadre, les enfants sont filmés à domicile durant une heure. Ensuite, une phase de génération de langage dont la nature et les difficultés sont basées sur les propriétés du recueil de langage précédent. Ces tâches individualisées, créées à partir des propres productions de l'enfant nous permettent de mettre à l'épreuve notre hypothèse. D'autre part, les processus sous-jacents au processus d'abstraction des formes linguistiques (tels que le raisonnement analogique et la catégorisation) sont également testés chez les enfants dysphasiques. |