Nom : Caët Prénom : Stéphanie Statut : Doctorat sous la direction d'Aliyah Morgenstern Adresse professionnelle : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 5 rue de l'Ecole de Médecine 75006 Paris Thèmes de recherche :
Résumé de la thèse :
« Des gestes aux mots : du pointage à la verbalisation de la référence à la personne (anglais et français) chez l’enfant tout venant et l’enfant dysphasique. » Stéphanie Caët, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Directrice de thèse : Professeur Aliyah Morgenstern. Cette recherche porte sur le développement de la référence à la personne chez l’enfant de 1 à 3 ans. Il s’agit notamment de comprendre comment il apprend à parler de lui-même et de son interlocuteur : Quels sont les moyens linguistiques employés, choisis ? Comment ceux-ci se développent-ils pour finalement prendre la forme de ceux utilisés par les adultes qui l’entourent ? L’enfant parle-t-il d’abord de lui-même ? de l’autre ? de soi+l’autre ? Dans quelles situations ? Ces problématiques soulèvent également des questions d’ordre psychologique, social et cognitif du développement du soi chez l’enfant et de la conscience de l’autre, que le langage et son utilisation en interaction permettent d’observer. Trois perspectives sont adoptées dans l’approche de ce sujet de recherche : 1) une perspective multimodale impliquant la prise en considération du verbal et du non-verbal, du pointage et des pronoms ; 2) une perspective comparative de l’acquisition du français et de l’anglais, et plus précisément de l’acquisition de leurs systèmes pronominaux ; 3) une perspective pathologique, avec l’application de ces questions à l’acquisition du langage par des enfants dysphasiques, chez qui la référence et l’emploi des pronoms sont fragiles. Ces problématiques sont appréhendées dans le cadre de la linguistique cognitive et énonciative, avec une approche fonctionnaliste du langage. Une analyse fine et comparative des productions verbales et non verbales est conduite sur les corpora du Projet COLAJE en français, et sur les corpora du Providence corpus et du Forrester Corpus en anglais, disponibles sur la base de données CHILDES (MacWhinney, 2000 - http://childes.psy.cmu.edu/). Les données concernant les enfants dysphasiques francophones sont collectées en collaboration avec l’équipe d’orthophonistes de Liège, et d’autre part en Angleterre ou aux Etats-Unis pour les enfants anglophones, grâce au réseau national et international du projet ANR COLAJE.
Publication :
Caët, S. (2012). Développement de la référence à soi chez une enfant de 1;05 à 3;00 : de l’influence de l’input à la reconstruction du système. French Language Studies 22(1), 77-93, Cambridge University Press. Télécharger l'article sur HAL-SHS |